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OEUVRES POETIQUES d'Isidore Ledoux, poète berrichon méconnu. |
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OEUVRES DE VIEILLESSE
Après plus de 20 années de silence, Isidore Ledoux reprend la plume. Curieusement, ces oeuvres de vieillesse, où un certain laxisme formel réapparaît, ne sont pas sans rappeler ses oeuvres de jeunesse. Retour en enfance ou gâtisme précoce ? La postérité jugera....
Impression soleil couchant sur la cathédrale Ste Cécile d’Albi
Près du Pont-Vieux dans une auberge
Dominant la rose Cité,
D’une terrasse sur la berge
On peut y boire et méditer….
Lorsque l’astre du jour décline
Rosissant les toîts et les tours,
Sainte Cécile en sa colline
Se pare des plus beaux atours.
A ses pieds le Tarn émeraude
Réfléchit sa beauté du soir,
Infidèle et glauque miroir,
En s’endormant dans la nuit chaude.
Et dans cette auberge attablé,
En sirotant le Gaillac rose
Ou rouge ou bien le blanc perlé,
On songe à la beauté des choses…
La beauté qui déjà n’est plus
Qu’à peine un souvenir fugace.
Au fleuve du temps révolu
Une ultime gabare passe….
Un dernier verre de rosé
Tandis que devant nous se pose
Sur les toîts, pour s’y reposer,
Un vol léger d’éléphants roses….
Albi 4 Août 2002
Avertissement
L’abus d’alcool, en vérité,
Est dangereux pour la santé
Consommez-en par précaution
Avec moulte modération
Toast pour 2003
Deux mille et trois, à quoi çà rime
Quand on pense à l’Eternité ?
Mais pas question d’une heure en prime
Quand l’horloge va s’arrêter…
Deux mille et trois, que nous importe !
C’est l’Odyssée de rien du tout.
L’espace a refermé sa porte.
Pas de quoi fouetter un matou…
Deux mille et trois, c’est pas un compte
Rond ni pointu ni ogival
Juste une année. Pourtant çà compte :
On va tous d’amont en aval….
Deux mille et trois, que le temps passe !
Il nous emporte, dérivant,
Ulysses du cyberespace,
Moins jeunes………mais toujours vivants !
Buvons donc, amis internautes,
Anciens jeunes ou futurs vieux,
Buvons ! C’est garanti, sans faute :
En 2003, tout sera mieux !
Sans sonnet… mais avec mésange !
Pauvre mésange, sans charbon,
Toi qu’on dit pourtant charbonnière,
Le triste hiver n’a rien de bon
Si l'on est sans feu ni chaumière.
Quand la neige tombe à Déols
Au premier jour de deux mille quatte (!)
Pour un oiseau, c’est pas de bol,
Dehors de se geler les pattes.
Mais dans mon accueillant jardin
Une mangeoire est suspendue:
Tournesol, avoine et plantain,
Gâteaux à la graisse fondue !
Grimpes-y charmant oiselet
Et remplis bien ton ventre jaune
Avant d’ailleurs te renvoler
Vers d’autres frimas monotones…
Jaloux de tes adroits envols,
Aterrissages acrobatiques,
Le lourd moineau au ras du sol
Envie cette auberge rustique.
Il picore, en faisant cui-cui,
Sa providentielle pitance :
Les bonnes graines que vers lui
Tu fais choir avec bienveillance…
Déols, 2 janvier 2004
Couleurs de chine
Un dimanche matin dans l’Indre
Pour le chineur çà n’est pas gai,
Toujours bredouille et fatigué
Lorsque le jour commence à poindre.
Y’en a des trucs et des bidules,
Mais pas de quoi faire un quatrain.
Alors on se console un brin
En ramassant les transibulles.
A la brocante de Mâron (1)
Peut-être un beau Théossan (2) jaune.
Au grand vide-grenier de Josnes, (3)
Mieux que rien : un Studio marron.
A la brocante de Coulanges (4)
Un quatre-vingt dix-neuf (5) bien vert.
Et puis aux Puces de Nevers
Un soixante-dix-neuf (6)orange.
Le hasard, c’est aller à Thouars … (7)
Dénicher un Saint-Germain (8) rouge ?
- Ya peut-être un Paris-Dakar (9)
Noir ou en or massif à Bouges !(10)
Mais pour trouver un Iris noir (11)
Il faut se lever tôt, je pense,
Même jadis à Marchenoir (12)
Il eût fallu un bol immense.
Bref, mieux vaut l'Indre que le Styx
Et qu’importe si l’on échine
Sur les trottoirs gris de la chine,
Quand on aime les Optalix…
(1) Village de l’Indre où se tient chaque année la célèbre fête du marron
(2) Plus connu sous l’appellation TO 100
(3) Village du Loir-et-Cher
(4) Coulange-lès-Nevers : petite ville de la Nièvre
(5) Le célèbre TO 99
(6) Le rare TO 79
(7) Jeu de mots !
(8) Le TED Saint Germain, le plus beau modèle Optalix
(9) Le Paris-Dakar, le dernier Optalix, très rare surtout en version dorée.
(10) Bouges-le-Château, village de l’Indre, près de Valençay
(11) Radioréveil mythique et introuvable, objet de tous les fantasmes optalixiens.
(12) Village du Loir-et-Cher où se tenait jadis une immense brocante.
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Poésie page 5/5
Dernière mise à jour le 2 octobre 2010
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