Poste à
galène "Le sans fil" (1925) :
Grande bobine à deux curseurs, montage Oudin. C'est en fait un système
d'accord avec un primaire et un secondaire ayant des spires communes. Ce type
de montage est peu sélectif . Néanmoins, à proximité
d'une station puissante, et avec une
bonne antenne on bénéficie
d'une réception confortable... sur écouteurs bien entendu! La
galène
est un sulfure de plomb qu'on trouve dans la nature, mais c'est une galène synthétique, plus sensible, qui était généralement utilisée pour la radio.
Poste à
galène Ducretet (1923) :
Système Oudin à self fractionnée. Ce poste à galène
est d'une très belle finition avec son coffret en noyer verni et sa façade
en ébonite. Le détecteur amovible, sur le dessus, est du type
militaire qui servait déjà pour les transmissions pendant la
première guerre . Eugène Ducretet fut un des pionniers de la
T.S.F. en France et les appareils fabriqués par ses établissements
sont très recherchés.
Poste à
galène Horace Hurm dit Micropost Bureau (1925) :
Les appareils fabriqués par Horace Hurm sont très particuliers
par leur conception. Ils n'ont pas d'ébénisterie et les
composants sont amovibles et modulables. Très avant-gardiste pour l'époque...
Ce poste à galène est monté en Tesla avec 2 selfs
annulaires pivotantes et 2 condensateurs variables constituant un système
d'accord sélectif. Le
détecteur "polycontact" est une merveille de précision.
Poste Péricaud
1922 :
Ce poste à 2 lampes est un des premiers récepteurs pour
amateurs. Muni de
lampes TM (Télégraphie militaire). Voici ce
qu'en dit la publicité de l'époque :
Spécialement étudié
pour la téléphonie sans fil, il donne d'excellents résultats
à Paris sur cadre et a une portée de 500 km sur antenne.Ce
poste fonctionne sur batteries: 4 V pour le chauffage et 80 V pour la tension
plaque. Il est même assez puissant pour marcher sur haut-parleur!
Les premières lampes de radio :
Ces lampes ont toutes un filament en tungstène consommant presque 1
ampère. Les plus anciennes en verre clair dont le culot est en cuivre
rouge ont été utilisées dès 1915. En plus de leur
consommation excessive, elles amplifiaient peu et leur durée de vie était
courte. Plus tard, sont apparues les lampes bleues et les mordorées, très
décoratives.

Poste
Ducretet dit "Piano" (1923) :
Ce poste à 4 lampes réunit dans la même ébénisterie
une boîte d'accord et un amplificateur. L'ensemble est d'une grande élégance
et la finition est irréprochable. Toutes les pièces métalliques
sont nickelées. Sur le plan technique , il s'agit d'un montage à
amplification directe avec un circuit de réaction qui donne à la
fois sensibilité et sélectivité. Petit coup d'oeil à l'intérieur pour admirer
les beaux composants : transfo BF, selfs à fer, bobine de réaction, etc. L'amplification fournie par les 4
lampes TM permet l'écoute en "fort haut-parleur", selon
l'expression de l'époque, mais hélas la musicalité n'était
pas encore au rendez-vous ...
L'extrait sonore est une re-lecture des conseils que donnait le speaker de Radiola en 1923 au début de chaque radio-concert.
Poste Vitus
Neutrodyne (1925) :
Poste impressionnant par sa taille et le nombre de ses réglages. Pas
très ergonomique, certes, mais superbe! Les appareils de ce genre étaient
réservés aux amateurs fortunés ayant, en outre, quelques
connaissances pour pouvoir les faire fonctionner... Les lampes qui équipent
ce poste sont des "micro-triodes" qui consomment 10 fois moins et
amplifient plus que les antiques TM.! Un grand pas en avant ...
Jetez un oeil à
l'étiquette collée à l'intérieur.
Le télégraphe sans fil...!
Un document sonore exceptionnel sur les débuts de la T.S.F. militaire vers 1912. Un très rare disque Pathé à saphir 90 tours de 35 cm commençant par le centre. Avec transcription intégrale de l'admirable texte qu'interprète ici Polin, cet artiste génial hélas trop méconnu !