Construisez votre musée virtuel !Qu'est ce qu'un musée virtuel ? C'est comme un musée réel, sauf qu'il est situé partout et nulle part ! C'est aussi le prolongement naturel de l'album de photos que beaucoup de collectionneurs se constituent pour pouvoir montrer leurs plus belles pièces aux autres collectionneurs. Mais c'est surtout le fruit d'une réflexion sur la collection en général. Plutôt que de garder pour soi, plus ou moins bien présentés, souvent emballés dans des cartons, une quantité d'objets, pourquoi ne pas en faire une présentation claire, ordonnée dont tout le monde pourra profiter... Que vous collectionniez les postes de TSF, les lits clos bretons ou les moulins à café hollandais, vous pouvez faire votre musée virtuel qui vous permettra en outre d'entrer en contact avec d'autres passionnés. De l'album en carton à l'album électronique, il n'y a que la technique (un peu plus sophistiquée) qui diffère. Avec un point commun : l'importance fondamentale de l'image. Un musée virtuel avec des photos médiocres n'aurait aucun intérêt. C'est pourquoi j'ai commencé par quelques tuyaux sur le bon usage de la photographie Quel appareil photo utiliser ? N'importe quel appareil numérique actuel permettra de faire des photos d'une qualité suffisante pour publier sur le web. Les 10 millions de pixels que possèdent la plupart des appareils actuels seront plus qu'il n'en faut pour afficher des images sur un écran ! Inutile donc de se ruiner. Evitez quand même les téléphones portables, dont les possibilités sont vraiment trop limitées pour ce qui est de la prise de vue d'objets en gros plan. Ils sont par contre bien utiles pour photographier un objet sur une brocante ou ailleurs quand on n'a rien d'autre sous la main. Comment bien photographier les objets de collection ? J'ai vu maintes fois sur le web de superbes objets de collection photographiés sur des nappes à carreaux, devant des rideaux bariolés ou un drap froissé dont les plis sont souvent plus nets que l'objet photographié. Horreur et abomination ! Les auto focus ont une fâcheuse tendance à faire la mise au point sur le fond ! Il vaudra donc toujours mieux utiliser la mise au point manuelle... Il faut toujours photographier devant un fond blanc qui n'interfère pas avec le sujet qu'on veut montrer. Une plaque d'isorel mélaminé blanc de 1 m sur 2 m est assez souple pour se courber fortement et constituer un plan horizontal avec fond vertical sans discontinuité. Un éclairage professionnel de studio avec 2 réflecteurs-parapluies serait certes idéal pour avoir une lumière parfaitement blanche et éviter les ombres portées. Mais comme ce genre de matériel dépasse largement le budget de l'amateur, on peut aussi faire appel au système D et obtenir des résultats tout à fait honnêtes. Le système que j'utilise ne m'a coûté qu'une poignée d'euros... L'isorel mélaminé blanc m'a également servi à faire un grand réflecteur très lumineux. Avec un diamètre de 1,20 m, on peut obtenir une lumière diffuse à partir d'une seule source, sans avoir d'ombres portées. La source lumineuse pourra être un simple projecteur halogène de 500 watts sur trépied télescopique, qu'on trouve à prix modique dans tous les bons magasins de bricolage. Avec les appareils photo numérique, la température de lumière n'est plus un problème, vu qu'ils ont tous un réglage du blanc. On peut donc utiliser n'importe quelle source lumineuse : lampes à incandescence, halogènes, tubes fluo, bougies ! Il suffit de viser le fond éclairé par le projecteur et d'appuyer sur le réglage ad hoc pour faire croire à l'appareil que c'est du blanc pur ! L'appareil photo devra impérativement être monté sur un trépied stable, car on sera souvent appellé à travailler en pose, surtout si on opère avec le diaphragme fermé au maximum pour avoir la plus grande profondeur de champ. Les appareils numériques n'ont hélas pas de déclencheurs souples, mais il suffira d'utiliser le retardement pour être sûr de l'immobilité parfaite au déclenchement. Enfin, un dernier point important : il faut toujours cadrer serré afin de bénéficier de la plus haute résolution du capteur. Celà vous évitera les pertes de pixels au recadrage. L'afficheur à cristaux liquides donne une image très exacte du résultat final, sans erreur de parallaxe ! Mais pas trop serré quand même....laissez quand même un peu de blanc pour aérer le sujet. Et voilà le résultat ! Comment améliorer vos photos? Dans tous les cas, il faudra améliorer l'image dans un logiciel de retouche, tel que Paint Shop Pro, ou Photoshop, car elle ne sera jamais parfaite du premier coup. Si vous avez parfaitement cadré lors de la prise de vue, le recadrage ne sera pas nécessaire, mais en fait c'est rarement le cas : les défauts d'alignement n'apparaissent bien souvent que sur l'écran de l'ordinateur. Il faut éviter à tout prix que les objets penchent à droite ou à gauche. Il est très simple d'y remédier en trois coups de souris. Ensuite on peut régler les niveaux de contraste et de luminosité : le sujet doit bien se détacher sur un fond parfaitement blanc. Si les couleurs semblent un peu ternes, un petit coup de saturation fait des miracles, mais attention à ne pas exagérer : des couleurs flatteuses ne sont pas forcément le reflet de la réalité. Enfin, surtout si vous avez procédé à la réduction de la taille de l'image, il faudra accentuer la netteté afin de donner l'impression de "piqué". Plus on réduit une image et plus il faut pousser la netteté pour obtenir un résultat agréable à l'oeil. La taille des images La taille des images n'est plus un problème. L'internaute lambda dispose maintenant de grands écrans et de l'internet haut-débit permettant un confort qui semblait impossible à atteindre en 1997 quand j'ai commencé mon propre musée virtuel. En ces temps héroïques, on préconisait un format de 320 x 240 pixels afin d'avoir un affichage rapide ! Des images de 1024 x 768 pixels sont maintenant courantes et s'affichent en un éclair. Alors pouquoi s'en priver ? Le texte et la mise en page Il faut maintenant du texte pour accompagner les images. Mais juste ce qui est nécessaire. Pas de bavardage, pas de digressions. Le texte doit seulement mettre l'image en valeur, l'éclairer, la justifier. Le Web ne permet pas la lecture confortable de longs textes. Pour cela, rien ne vaut un bon vieux livre en papier ! Donc, soyez bref et ne laissez surtout passer aucune faute. Les éditeurs HTML permettent maintenant de vérifier l'orthographe dans les documents. On n'a donc plus aucune excuse ! Le HTML ne permet que des mises en pages très approximatives, qui (dans l'état actuel de la regrettable non-standardisation) s'afficheront différemment selon les systèmes, les navigateurs et les définitions d'écran du client. Ne cherchez donc pas à faire sur le Web ce qu'on peut faire en PAO sur papier, mais essayez toutefois d'obtenir un équilibre harmonieux entre texte et image. N'abusez pas des polices multiples (qui sont d'ailleurs mal gérées par les différents systèmes) et des couleurs trop nombreuses. Préférez le texte noir sur fond clair, vos lecteurs vous en sauront gré. Pour moi, une belle page web est celle qui se rapprochera le plus d'une page de livre ! L'unité de style Un musée n'est pas un bric-à-brac. Il faut créer une impression d'ordre et d'unité. Si vous utilisez un fond de page, le même doit être utilisé sur toutes les pages. Il doit être très clair de façon à ne pas gêner la lecture des textes. Evitez les fonds à grands motifs répétitifs, même s'ils sont en rapport direct avec le sujet. Cela n'apporte rien et finit par lasser le client ! Voilà donc quelques réflexions de bon sens et sans prétention qui me sont venues en construisant des pages Web. Je ne suis pas un grand spécialiste en la matière, loin de là, mais j'espère que les futurs constructeurs de musées virtuels y trouveront quelque intérêt. Note du 23 novembre 2017 : Ce texte est totalement obsolète. Il aurait grand besoin d'être réactualisé ! Copyright Jean-Luc Fradet 1997-2009 |